ANTOON André, Louis.
Après avoir travaillé dans une petite entreprise, la Motor Cars Corporation, il devint chauffeur routier, propriétaire de son camion. Issu d’une famille « qui avait toujours eu des idées révolutionnaires » (Biografia de militantes), il adhéra en 1927 aux J.C. et y devint secrétaire de cellule. Membre du Parti communiste depuis 1934, il y fut rapidement membre d’un comité de rayon. Participant à plusieurs grèves à Lille (1931), Marseille (1932) et à Paris (1934), il fut incarcéré huit jours dans la cité phocéenne pour « entrave à la liberté du travail ». André Antoon, qui n’avait pas effectué de service militaire, se rendit par ses propres moyens en Espagne républicaine dès le 15 août 1936, sur le front d’Irun. A la chute de la ville frontière, il continua à combattre sur le front Basque, puis celui du centre. Lors de la création des Brigades de l’Armée républicaine, il fut affecté à la 35e — intégrée à la 12e Division — dont il dirigea pendant treize mois les forces de choc. Il fut nommé capitaine le 4 décembre 1936. Grièvement blessé au combat il rejoignit les Brigades internationales où il fut nommé au service permissionnaire, d’abord à la base Albacete, puis à sa suppression auprès du Centre d’administration de Barcelone. Il eut enfin la responsabilité d’un groupe de 800 volontaires inaptes au front. André Antoon rentra en France après novembre 1938. Il avait eu trois frères tués en Espagne.
Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru
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