PAROUTY Léon dit Georges
Fils d’un tailleur de pierre et d’une couturière, il fut adopté par la Nation le 30 avril 1919. Installé dans les années trente à Clichy sous Bois, il s’y maria le 3 novembre 1934 avec Simonne Panalier qui, fille d’un entrepreneur en maçonnerie, disposait d’une certaine aisance, sa mère étant propriétaire de plusieurs maisons. Ils avaient un enfant. Il travaillait alors comme artisan bijoutier sans tenir de boutique.
En 1938, secrétaire de la cellule communiste de Clichy sous Bois, il fut candidat à une élection municipale complémentaire. Il fut astreint à résidence forcée en novembre 1940, mais autorisé en 1941 à se rendre en Creuse à la suite d’une grave opération. Il reconstitua le PCF à Clichy et dans sa région Selon ses déclarations après la guerre, il avait créé, à la demande de son parti, un groupe de FTPF et il en était responsable pour Clichy, Le Raincy et Montfermeil.Son groupe hébergea des illégaux , transporta des armes et des cartes d’alimentation .Il fut arrêté le 20 août 1942 au sanatorium de Villevaudé (Seine-et-Marne ) où il était en traitement et inculpé de recel de cordons Bickford volés à Vaujours (Seine-et-Oise devenue Seine-Saint Denis)et retrouvés au sanatorium ou en partie entreposés à son domicile. Interné par les Allemands au fort de Romainville (Seine devenue Seine-Saint Denis), il fut déporté à Mauthausen (Autriche) le 30 mars 1943.
Sa femme ,qui n’avait pas d’activité politique avant guerre, se lia avec d’autres femmes d’internés et fut soupçonnée d’assurer la liaison avec des mouvements de Résistance par des visites à la prison militaire de Nontron (Dordogne) .L’accès à ce département lui fut interdit en décembre 1943. A la Libération, elle fut élue conseillère municipale de Clichy sous bois sous l’étiquette Union des Femmes Françaises sur une liste comprenant communistes, socialistes et résistants.
Rentré de déportation, Georges Parouty prit part aux élections municipales d’octobre 1947 la tête d’une liste communiste qui fusionna au second tour avec celle des socialistes, fait très rare en ce début de guerre froide. Elu maire de Clichy, il prit pour premier adjoint le socialiste Robert Ricordeau. En 1953, la liste Parouty fut réélue au premier tour. Elle comprenait R. Ricordeau qui avait quitté la SFIO et resta premier adjoint, les trois autres étant communistes.
Georges Parouty démissionna le 7 juillet 1955 pour raisons de santé et s’établit à Fresselines (Creuse). Il avait mis en place à Clichy la première consultation de nourrissons et délivré le permis de construire d’une résidence de 360 logements, point de départ d’une forte expansion de la commune de Clichy sous bois (3 573 habitants en 1946 et 16 357 en 1968, soit une croissance de 357%)
Il revint momentanément à Clichy en 1959 pour participer à la campagne électorale et fut réélu conseiller municipal, tout en passant l’essentiel de son temps à Fresselines dont il fut aussi conseiller municipal. Il fut un actif militant de la Fédération Nationale des Déportés et Internés résistants patriotes dans la Creuse.
Une crèche et une rue de Clichy-sous-bois portent son nom.
Nadia TENINE MICHEL
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