BONIZEC François
Fils d’un boulanger et d’une ménagère, François Bonizec semble arriver à Drancy, venant de Saint-Ouen, au début des années trente. Domicilié 4, rue Chevillard puis 26 rue Pégoud, à Drancy (Seine) couvreur-plombier, il en 1934, les premiers Comité de défense de l’Humanité de Drancy. Son élection au conseil municipal, sur la liste communiste qui obtint le 5 mai 1935, 4 392 voix sur 8 905 votants et 11 193 inscrits (34e sur 34), intervint alors que l’ancienne municipalité SFIO lui avait intenté un procès pour escroquerie au chômage : il aurait fait quelques travaux non déclarés aux Halles. Toutefois, condamné en 1936 à quatre mois de prison par la 17e chambre correctionnelle de Cour de Paris, sa démission d’office ne s’opéra que le 28 septembre 1938. Cette affaire avec provoqué « une campagne forcenée d¹affiches contre notre parti » (L’Humanité). Il était membre des commissions municipales : lotissements, voirie, entretien et fêtes et sports, ainsi que délégué suppléant au Syndicat intercommunal des eaux.
Actif militant du comité des chômeurs de Drancy, il encadra à ce titre autant qu’à celui de conseiller municipal, les travaux de réfection de la colonie de vacances de Doulaincourt (Haute-Marne), que la ville de Drancy confia à ses chômeurs dès l’été 1936. Il participa pour la dernière fois à une séance du conseil municipal le 14 mai 1936, car le 3 août 1936, il part comme volontaire en Espagne, où il devint commandant d’un bataillon de la 14e Brigade Internationale. Blessé au poumon gauche et à la main, il revint à Drancy à la fin de 1937. Le 19 décembre 1937, Bonizec écrivit du dirigeant socialiste Jean Zyromski* (voir ce nom) pour le remercier de » son geste fraternel » à l’égard de l¹Espagne républicaine.
En septembre 1939 il fut interné au Fort de Baillet dans l’Oise, d’où il s’évada. Repris à Drancy, interné à Aincourt le 5 octobre 1940 et à Fontevrault le 4 décembre, il fut déporté à Mauthausen. À son retour, il fut pensionné à 100 %. Il appartint au conseil municipal provisoire nommé le 11 septembre 1944, avant même son retour, mais son nom n¹apparaît pas ensuite dans les assemblées municipales élues.
Marié à une date non précisée sur l¹acte de naissance avec une originaire de l¹Aisne, ménagère, veuf, toujours domicilié à Drancy, il mourut 29 décembre 1972 à Bobigny. Il avait deux enfants : Claude, né en 1923 à Saint-Ouen et Françoise, née en 1925.
Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru
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