GAUBERT Théophile
Secrétaire adjoint de la Fédération CGT des services de santé en 1912, Théophile Gaubert assurait le secrétariat de la section des infirmiers et infirmières des asiles et hospices de la Seine en 1915. Domicilié à Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise devenue Seine-Saint-Denis), il fut signalé par l’Humanité du 17 décembre 1920 comme secrétaire adjoint du syndicat des asiles de la Seine dont deux des plus importants (Maison Blanche et Ville-Evrard ) se situaient à Neuilly-sur-Marne.
Théophile Gaubert dirigeait également la cellule d’un des asiles et la police le considérait comme un « propagandiste très dangereux », prenant la parole à toutes les réunions. ll fut candidat aux élections municipales de 1925 puis élu maire de Neuilly-sur-Marne en battant le maire sortant Amiard, pourtant président du Conseil général et sénateur.
Déchu en 1940, Théophile Gaubert fut interné par le régime de Vichy et libéré en 1943 du camp de Saint-Sulpice-la-Pointe.
Réélu maire le 13 mai 1945, le 26 octobre 1947 puis le 26 avril 1953, Th. Gaubert fut ensuite maire honoraire.
Son épouse, née Philomène, Marie Simon, le 28 novembre 1896 à Saint Brandan (Côtes du Nord devenues Côte d’Armor), était aussi infirmière des asiles et militante communiste. En 1934, elle fit partie d’une délégation en URSS. Elle contribua très activement au soutien à l’Espagne républicaine. Elle était infirmière sur le Winnipeg, bateau de France-Navigation qui transporta au Chili des républicains espagnols. A son retour, des incidents sur le navire à Bordeaux entraînèrent son inculpation pour rébellion en octobre 1939. En mars 1941, elle fut révoquée de Ville-Evrard, puis participa très tôt à la Résistance communiste et fut membre du comité de libération de Neuilly-sur-Marne. Elle avait une fille.
Nadia TENINE – MICHEL
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