BERGER Gilbert, Jean, Frédéric
Fils d’un domestique de ferme et d’une vannière, G. Berger suivit l’école communale jusqu’à 13 ans puis commença à travailler. Pendant la guerre, il fut « prisonnier civil » de 1915 à 1918. Il fit son service militaire comme simple soldat.
G. Berger résidait au Vert Galant, quartier de Tremblay lès Gonesse et exerça la profession de menuisier charpentier jusqu’en 1935. Il devint alors maire.
Il adhéra au PCF en 1924, alors qu’il lisait déjà l’Humanité. Militant dans une cellule de quartier de la section de Tremblay-Villepinte, il devint secrétaire de cette section, puis membre du comité régional (région nord de Paris). Délégué à toutes les conférences régionales, il était responsable de la section agraire de la région et vice-président de la Fédération des jeunes ouvriers agricoles en 1933, 1935 et 1937. Il fut délégué au congrès de Villeurbanne du PCF en janvier 1936.
G. Berger se consacra surtout à l’action municipale. Il se présenta aux élections municipales en 1925, 1928, 1929, fut élu conseiller municipal en 1932 et maire en 1935 de Tremblay lès Gonesse, commune encore rurale, mais bouleversée par les lotissements. En mars 1939, il fut élu conseiller général de Seine-et-Oise dans le canton d’Aulnay-sous-Bois, à la mort du conseiller communiste Louis Fernet. Tous les élus de ce canton étaient alors communistes.
Mobilisé le 12 janvier 1940, il fut fait prisonnier le 16 juin, s’évada du train en marche durant son transfert en Allemagne, mais blessé, il dût être amputé de la jambe gauche et perdit aussi trois doigts. Il se maria le 28 septembre 1940 (sans doute durant son hospitalisation) à Versailles avec Irène, Suzanne, Louise Bernard dont il eut un fils qui devint professeur. Sorti de l’hôpital le 22 avril 1941, il alla habiter chez un camarade à Saint Goazec (Finistère), reprit contact avec des militants et constitua en juin 1941 une section du Secours populaire. Il n’obtint une liaison avec son parti qu’en mars 1943 et créa alors une section communiste et un groupe de FTPF. Dénoncé et perquisitionné en août 1943, il bénéficia de la clémence d’un inspecteur « patriote » de Rennes (Ille et Vilaine). Il poursuivit son activité de FTP, mais dut quitter la Bretagne à la fin de 1943 ayant failli être arrêté à son domicile par la Gestapo. Il reprit contact avec le PCF en Eure-et-Loir, en avril 1944, par l’intermédiaire des épouses de Demusois et Lozeray (voir ces noms).
A la Libération, réformé et pensionné à 100%, G. Berger reprit son poste de maire de Tremblay lès Gonesse et fut réélu conseiller général en 1945 dès le premier tour. Très populaire dans ce canton où il était considéré comme un militant sincère et honnête, il fut candidat aux deux assemblées constituante de 1945 et 1946 et élu député en novembre 1946, quatrième de la liste communiste dans la première circonscription de Seine-et-Oise. En 1946, il était membre du bureau fédéral du PCF et du bureau national de l’Amicale des élus municipaux communistes. Il joua un rôle très actif au conseil général de Seine-et-Oise : président de la commission départementale en 1945-1946, puis vice-président de la commission des finances, il fut à partir de 1951 un des principaux porte parole de son parti dans cette assemblée. Il fut encore candidat aux élections législatives de 1951 et 1956.
Après trente ans de mandat municipal, G. Berger ne se représenta pas aux élections municipales de 1965 ni aux cantonales de 1964. En délicatesse avec les responsables de la fédération communiste, il manifesta sa volonté d’être enterré dans la plus stricte intimité. Il était titulaire de la Médaille de la Résistance.
Nadia TENINE MICHEL
Commentaires récents